Charlotte Perriand, designer anti-conformiste et avant-gardiste
Née à Paris en 1903 d’une mère couturière pour la haute-couture et d’un père tailleur, Charlotte Perriand est l’une des figures majeures du design du XXème siècle, une femme à l’esprit libre toujours aux avant-postes de la modernité.
Dans les années 20 déjà, elle porte le cheveu court et autour de son cou on remarque parfois un collier fait de boules de cuivre chromé (son « roulement à billes » comme elle disait), symbole et provocation marquant son appartenance à l’époque mécanique du XXe siècle. « J’étais fière de ne pas rivaliser avec les bijoux de la reine d’Angleterre !”
En 1927, alors nommée toute jeune associée de Le Corbusier (LC) et de Pierre Jeanneret (PJ), elle sera responsable des programmes d’équipement de la maison et de différents Salons où s’affirmeront les principes fondateurs de la pensée corbusienne. Ces mêmes années verront l’élaboration de ses recherches théoriques sur l’habitat à partir d’une cellule de 14m2 (la « maison minimum » faite de cloisons mobiles, lits escamotables, polymorphisme des meubles) qui seront l’épine dorsale de son oeuvre, anticipant toute l’évolution architecturale intérieure qui aboutira au loft contemporain ou “salle maximum” selon Le Corbusier.
Mais ce ne sera qu’en 1935, lors de la parution de cette étude sous forme de livre que le nom de Perriand apparaîtra en tant que collaboratrice de LC …
Les années Le Corbusier
Le 14 octobre 1927, Charlotte va voir Le Corbusier à son atelier Rue de Sèvres, un portfolio de ses dessins sous le bras. Il y jette un oeil et lui dit : Vous savez, ici on ne brode pas des coussins !”.
Charlotte l’invite quelques semaines plus tard au Salon d’Automne où elle expose son Bar sous le Toit, véritable reproduction du hall de son appartement Place Saint-Sulpice à Paris; elle y présente un espace très moderne équipé d’un bar incurvé (“pour y accueillir les amis et faire la fête de manière plus conviviale, plus libre, plus décontractée”), de tabourets et d’un canapé, ainsi que d’une table basse. Le mobilier du bar en acier brillant fait sensation, tout autant que les fauteuils en tubes d’acier et cuir violet et rose, dessinés et construits par elle-même grâce au soutien financier de son mari d’alors, Percy Scholefield.
Le Corbusier est séduit et décide aussitôt de lui offrir un emploi non rémunéré comme “associée pour l’aménagement intérieur des maisons”, d’autant qu’il s’accorde à penser qu’une femme, habituée aux tâches domestiques, est plus apte à aménager le logis qu’un homme … Mais Charlotte n’est pas faite de ce bois-là, ses meubles sont à son image, à son mode de vie libre, sportive, fêtarde et anticonformiste. «Ni architecte, ni décoratrice, ni designer: en fait je suis une marginale, je me sens en dehors ».
En Allemagne, Marcel Breuer a déjà commencé à concevoir des chaises en acier tubulaire et en 1926, le nouveau bâtiment du Bauhaus à Dessau a été équipé de chaises et de tabourets en acier chromé. Breuer, Mies Van der Rohe et bien d’autres ont déjà réalisé des chaises cantilever (en porte-à-faux) lorsque l’exposition de la Weissenhof Siedlung de Stuttgart ouvre ses portes à l’été 1927. LC a promis un ensemble de meubles à son collaborateur le suisse Alfred Roth chargé de superviser la construction des deux maisons jumelles prévues pour l’exposition, mais le projet n’avance pas.
De simples lits en acier tubulaire, d’austères chaises Thonet en bois courbé, des placards encastrés et des casiers en bois sont réalisés pour l’aménagement mais LC reçoit les critiques des modernistes comme des traditionalistes de la presse allemande et suisse. Trop coûteuses pour plaire aux fonctionnalistes, ses maisons ne parviennent pas à bénéficier d’un fini intérieur élégant.Le Corbusier a besoin de Charlotte Perriand pour moderniser l’aménagement de ses réalisations. Elle est capable de produire le style et le rendu exigés par des clients fortunés et elle est de plus en plus en vue dans les expositions et les articles de magazines. Elle va consacrer tout son temps et son sens du détail à “l’aventure du mobilier” annoncée par LC lors de diverses conférences mais jamais mise en oeuvre jusque là.
En 1928, les architectes et décorateurs René Herbst et Djo-Bourgeois élaborent des pièces pour le Salon des Artistes-Décorateurs et Charlotte Perriand y expose avec eux sa table à manger extensible, dotée d’un ingénieux plateau glissé dans un cadre coulissant qui s’enroule autour d’un contrepoids.
En 1929, Pierre Jeanneret et Charlotte doivent trouver les fonds pour financer le montage de l’exposition du Salon d’Automne. La société Thonet-Mundus vient à leur secours et s’engage à payer l’installation et la production des sièges et des casiers en métal, véritable système complet d’équipement intérieur.
Le décor représente un appartement de 100m2 où sont exposés le siège tubulaire en cuir rouge, la chaise longue et le canapé Grand Confort sur un sol constitué d’épaisses dalles de verre posées sur du sable. Dans la chambre, Charlotte met en scène ses propres robes et un manteau de Pierre Jeanneret, un vase en céramique et une pierre polie appartenant à sa collection d’objets personnels.
L’impression faite par cette “ unité de choc” est telle qu’ils sont interdits d’exposition sous motif que leur groupe de pièces constituerait une exposition dans l’exposition. Charlotte Perriand et René Herbst démissionnent du Salon et avec Robert Mallet-Stevens, Eileen Gray et d’autres, ils fondent l’UAM (Union des Artistes modernes), dans le but de relier l’art à l’industrie pour créer un environnement moderne adapté à la vie contemporaine.
Dans un article de l’architecte viennois Johann Welz, on y lit que “l’étude d’un intérieur de maison réalisé au Salon d’Automne par LC est la conception la plus parfaite qu’on puisse imaginer et la recherche poussée le plus loin (…). En écrivant une lettre sur une grande dalle de verre épaisse qu’est la table, on aura la pensée précise”.
Charlotte apprécie ces chaleureux éloges, d’autant que si certains visiteurs ont qualifié cet intérieur de “bloc opératoire”, d’autres ont souligné le courage de ses créateurs qui se montrent “ennemis de toute recherche décorative et se placent purement et simplement avec leur intelligence devant un problème à résoudre”.
Le caractère mobile des meubles en métal tubulaire dessinés par Charlotte entre 1928 et 1936 est une qualité qu’on ne trouve pas ailleurs, ni au Bauhaus, ni en Hollande, ni même chez ses collègues français de l’UAM. Ce souci lui vient de son vécu dans un espace réduit et de sa conscience pratique : ses fauteuils ont un dossier basculant, ses chaises pivotent, la chaise longue bascule, la table est extensible et le lit est coulissant. Ses créations partent du geste, du mouvement du corps dans l’espace utilitaire. Le corps, comme le Modulor chez LC, sert d’étalon à l’harmonie de l’espace de l’équipement. Même ses plus tardives tables en bois, pourtant lourdes mais de forme libre, favoriseront le mouvement par l’arrondi des angles qui facilitent la circulation.
Sans devoir grand-chose à LC, Charlotte est en pleine gloire, elle a accompli la tâche difficile d’être à la fois ultramoderne et à la mode. Mais force est de constater que cette ode au métal en matière d’équipement et de fabrication de mobilier est contraire aux opinions sociales de Charlotte … le prix de production et son impact négatif sur les ventes, avec la crise de 1929 et la riche clientèle qui n’est plus au rendez-vous, la pousse à trouver des solutions moins élitistes à des prix abordables, car ce mobilier de série demeure trois à six fois plus cher à produire que celui des concurrents allemands comme Marcel Breuer et Mies van der Rohe …
Dans les années 30, Charlotte focalise alors sa réflexion sur la modernisation de l’équipement et l’amélioration des conditions matérielles du peuple. Elle se rend en Russie où elle est heurtée par la misère et la dureté de l’existence mais s’enthousiasme pour les défis du socialisme en marche. Si elle n’adhère pas au parti communiste, elle s’initie à la pensée marxiste à son retour et participe activement aux actions du Front populaire.
Après son divorce en 1932, elle doit déménager à Montparnasse dans un ancien atelier de photographe sous les toits. Elle s’installe dans une existence sévère économiquement parlant mais riche en amitiés et expériences. Elle adhère cette même année à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires, y noue de solides amitiés notamment avec Fernand Léger.
Rue de Sèvres, elle conçoit divers meubles pour les refuges de l’Armée du Salut et travaille également sur les chambres d’étudiants du Pavillon suisse en 1933 et contribue à la conception de ses parties communes.
Simultanément, elle réalise avec Pierre Jeanneret dont elle est devenue intime, de très belles photos d’objets naturels qui vont l’inspirer pour la suite de son travail.
Elle étudie de près l’architecture rurale, dessine des fermes de bergers du Jura et de Haute-Savoie et prend des centaines de photos. Elle récolte lors de balades des objets insolites, des “ready-made à valeur poétique”, comme des galets roulés par l’océan, des briques cassées arrondies par les eaux des rivières, des ossements, des fossiles, des racines d’arbres qu’elle insère dans ses aménagements pour donner à la modernité un sentiment d’onirisme et de naturel et créer des espaces plus conviviaux. Cette écologie du design et cette pratique esthétique influencée par Marcel Duchamp répondent à une exigence, celle de ne pas ajouter une fabrication personnelle si on peut la trouver toute faite. Il suffit de la découvrir, de la percevoir, avec “l’oeil en éventail ou en alerte”, pour faire acte de création.
Dans la Maison du Jeune Homme à l’Exposition internationale de Bruxelles en 1935, Charlotte est invitée avec René Herbst et le designer-décorateur Louis Sognot à créer des pièces pour la section française. Elle conçoit le salon de lecture, remplit les casiers de rangement d’ouvrages de propagande de gauche et d’objets récoltés lors de ses promenades dans la nature et rivetés au mur. La table est pourvue d’un lourd plateau d’ardoise sur lequel écrire des messages à la craie tandis que le mur est un grand tableau noir. Elle associe les noms de LC et PJ à ce projet, bien qu’elle en soit la seule créatrice, avec l’aide secrète de certains dessinateurs de l’atelier. Dans l’esprit de son nouvel intérêt pour les matériaux naturels et pour l’architecture populaire, elle dessine aussi un fauteuil en bois et paille fabriqué par des prisonniers, clin d’oeil aux bergères que LC aimait tant au point d’en meubler la maison de ses parents à la Chaux-de-Fonds vers 1915.
Le Corbusier ne peut pas renier ce projet, même si les idées politiques de Perriand et son cousin sont sensiblement opposées aux siennes.
En 1936, elle saisit l’occasion de la 3ème exposition du Salon des Arts ménagers pour y présenter sur un mur de 16 m de long un photomontage intitulé La Grande Misère de Paris. Son objectif est d’interpeller les élus sur la situation catastrophique du logement urbain dans la capitale et sa banlieue.
Les préparatifs de l’Exposition internationale des Arts et des Techniques dans la vie moderne de Paris en 1937 marquent la rupture définitive entre LC et Charlotte. Tandis qu’elle et ses amis du mouvement Jeunes 1937 cherchent à organiser une contre-exposition consacrée au logement à visée sociale, avec un étalage d’objets industriels anonymes et d’objets artisanaux “adorables” tels des readymade destinés à illustrer la modernité de la vie courante, LC tient à réaliser son projet d’unité d’habitation permanente sur le bastion Kellermann chiffrée à plusieurs millions de francs, et qu’il est prêt à s’allier à n’importe quelle organisation politique pour y parvenir …
Les tensions deviennent vives entre eux et Charlotte Perriand quitte l’atelier de Le Corbusier dans une ambiance de grande amertume réciproque.
La découverte avec le Japon
En 1940, Charlotte reçoit une invitation à se rendre au Japon comme conseillère de l’art industriel du Bureau du Commerce, signée de son ami l’architecte Junzo Sakakura avec qui elle a collaboré plus tôt à l’atelier de la Rue de Sèvres. Au milieu des années 20, malgré de nombreuses initiatives pour préserver le savoir-faire artisanal traditionnel et la conception d’objets adaptés aux marchés occidentaux, les produits japonais d’exportation ont une réputation de médiocrité. Selon le ministère du Commerce, les Japonais veulent entendre des critiques franches faites par des artistes étrangers sur les produits d’exportation et leur demander de guider la production.
Charlotte parcourt le Japon pendant une année à la recherche d’objets traditionnels et à la découverte d’industries capables de produire des formes nouvelles dans les matériaux comme le bois, le bambou et la terre. Elle donne des conférences, valorise la production artisanale d’ustensiles de la vie quotidienne aux formes simples et sans décoration, qui peuvent aisément s’adapter aux usages occidentaux et aux goûts modernistes. Elle propose aussi ses propres créations, parfois entièrement nouvelles, parfois en adaptant des pièces déjà existantes, comme l’archétypale chaise longue qui sera réalisée en bois et en bambou.
Le résultat de ses recherches sont exposées en 1941 dans les grands magasins Takashimaya à Tokyo puis à Osaka, sous le titre Tradition, Sélection, Création. La sélection et les propres créations de Charlotte sont présentées moins comme des solutions normatives que comme des propositions. Elle ne cherche pas à imposer une vision eurocentriste et fait des suggestions qui s’inspirent du savoir-faire et des connaissances des artisans locaux, applicables rapidement, sans s’engager dans des formations et des processus de fabrication nouveaux. Elle est d’autant plus enthousiaste que les affinités de l’architecture traditionnelle japonaise avec celle du Corbusier sont évidentes : espaces modulaires, plan libre, mobilité des cloisons, importance accordée au vide et à la lumière, cet aménagement du vide qui se veut positif, tourné vers l’autre en lui fournissant les conditions pour s’épanouir.
Mais le Japon entre bientôt en guerre, et son contrat n’est pas renouvelé, elle termine son séjour sous liberté surveillée. En 1942, elle part pour l’Indochine, se remarie avec un haut fonctionnaire français dont elle a une petite fille en 1944, puis revient à Tokyo d’où elle est rapatriée en France en 1947.
Elle retourne au Japon dans les années 50 après la nomination de son mari aux commandes d’Air France Asie et présente dans la capitale japonaise en 1955 une exposition majeure : Proposition d’une synthèse des arts, Paris 1955 / Le Corbusier, Fernand Léger, Charlotte Perriand, une exposition mêlant art, architecture et design français sur le thème de “l’embellissement de la vie”.
Elle y montre la chaise Ombre et les étagères en aluminium Nuage, ainsi que des peintures, tapisseries, céramiques signées de Le Corbusier et Fernand Léger. Cependant, dans le climat d’austérité japonaise d’après-guerre, cette manifestation est perçue comme une exhibition d’objets de luxe et non comme une proposition immédiatement applicable à la vie japonaise contemporaine.
De 1955 à 1960, Charlotte Perriand assure la direction artistique de la Galerie Steph Simon à Paris avec Jean Prouvé (qui soutient et édite en série le mobilier d’inspiration japonaise de Charlotte dès le début des années 50) où leurs travaux sont exposés ; elle y collabore aussi avec le fameux designer de luminaires Serge Mouille.
Durant cette même décennie, elle sera responsable de l’aménagement intérieur de plusieurs projets architecturaux dont ceux de la station de Méribel, l’hôpital franco-américain de Saint-Lô, la Cité internationale universitaire de Paris pour la maison de la Tunisie, le prototype de cuisine-bar pour la Cité radieuse de Marseille avec Le Corbusier, l’aménagement intérieur de l’hôtel de France à Conakry avec Jean Prouvé et l’Atelier LWD, l’agence d’Air France à Londres, le prototype de la Maison du Sahara pour le Salon des arts ménagers devant le Grand Palais à Paris toujours avec Jean Prouvé et l’Atelier LWD, puis les salles de conférences de l’ONU à Genève de 1959 à 1970.
40 ans plus tard, elle mettra enfin en pratique les connaissances retenues au Japon dans la réalisation de son chalet de Méribel, avec un lit en alcôve, des tatamis au sol, des panneaux coulissants pour délimiter l’espace et surtout l’importance capitale du vide et du dosage de la lumière extérieure, “pour créer les conditions de l’équilibre humain et de la libération de l’esprit”.
Il y aura d’autres résonances en rapport au Japon dans son oeuvre jusqu’à la fin de sa vie, grâce à des commandes dont les thèmes ou les lieux sont orientaux. Les réminiscences japonaises y affleurent dans l’impression générale de son travail, tant dans l’aménagement d’espaces intérieurs et leur rapport à l’extérieur que dans la conception d’objets discrets comme les paravents et les rangements, aménagements teintés de philosophie zen qui suscitent un sentiment de bien-être et de tranquillité, ce qu’elle appelait “l’art de vivre”.
En 1993, à 90 ans, elle réalisera encore la Maison de Thé, un espace dédié à la culture japonaise du thé, à la demande du cinéaste japonais Hiroshi Teshigahara pour l’Unesco.
Les Arcs
A partir de 1967, cette passion pour l’habitat collectif l’amène à s’engager dans la grande aventure de la construction de la station de ski des Arcs, en France. Elle y fait une oeuvre totale, urbanisme et équipement des appartements. Pendant vingt ans, Charlotte Perriand coordonne une équipe de talents multidisciplinaires dont elle partage le goût pour la montagne et la nature. Les cellules qu’elle dessine sont issues en droite ligne de l’étude des unités d’habitation que LC reproduisait dans son projet de Ville radieuse en 1935.
C’est Charlotte qui suggère des immeubles couchés installés en cascade sur la pente. Si les premiers plans de la station datent de 1962, elle apporte son savoir-faire architectural et participe activement au projet des Arcs 1800 puis à celui de la station Arcs 2000.
Entre 1978 et 1983, elle reçoit de nombreuses récompenses, dont la Grand Médaille d’argent Architecture III de l’Académie d’architecture.
Elle est faite officier de l’Ordre national du mérite, Chevalier des Arts et Lettres et chevalier de la Légion d’honneur.
Charlotte s’éteint à Paris le 27 octobre 1999.
Jusqu’au bout, elle demeurera curieuse, enthousiaste, motivée par l’esprit d’équipe et la loyauté, le pragmatisme, la pensée résolument tournées vers l’avenir, avec cette façon de ne pas faire tabula rasa du passé mais de l’intégrer dans le présent et de maintenir en permanence le lien entre tradition et modernité.
Elle sera toujours habitée par cette formidable passion pour la construction de l’homme non à partir de la façade, de l’extérieur, mais à partir du geste et du corps, le mobilier devenant le point de départ assumant toute la pertinence fonctionnelle et la qualité spatiale des lieux.
« Le quotidien nous éloigne de l’essentiel, notre civilisation de consommation ne nous en rapproche pas. Travailler pour consommer, un cycle infernal pour faire tourner la machine, une sorte d’esclavage économique où la sublime beauté de la vie n’est pas prise en compte. Le sujet, c’est l’homme, dans la plénitude de ses facultés encore en latence, qui ne demande qu’à s’épanouir. »
(Sources : Tim Benton, Yvonne Brunhammer, Charlotte Benton, Gladys Fabre, Roger Aujame, Arthur Ruegg, Charlotte Perriand / Ed. du Centre Pompidou, Paris 2005
Charlotte Perriand, Une vie de création, éditions Odile Jacob
Charlotte Perriand et la photographie / L’Oeil en Eventail
Fondation Louis Vuitton, Paris)