Myriam Schüssler / Ectopataplasm (2020)
Du 5 au 23 décembre 2020, la galerie a présenté le travail poétique et décalé de la graveuse et céramiste contemporaine grenobloise Myriam Schüssler
Née en 1991, Myriam suit des études de bande dessinée et d’image imprimée à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, puis elle installe son atelier dans un camping-car (la Typomobile) qui lui permet d’aller à la rencontre de différents publics et événements à travers l’Europe.
La course de la Typomobile prend fin en 2018 à Turin et Myriam saisit l’occasion d’une vie sédentaire pour élargir sa pratique à la céramique qu’elle aborde sous le même arc narratif que celui de son travail papier, un regard tendre et décalé sur les ruines que fabrique notre vie présente.
Là, elle continue de développer au travers de mini-sculptures de céramique et de porcelaine, un univers post-industriel poétique fait de châteaux d’eau végétalisables, de pylônes fragiles gravis par de drôles de créatures féminines à la Botero, de bijoux-pintz à l’effigie de sorcières italiennes (“Adopte un fantôme”), de constellations, de nuages ectoplasmiques, de chiens, de fusées posées sur des tumulus improbables !
On retrouve encore son talent d’illustration dans le décor bleu cobalt de petits bols en porcelaine gravés de fantômettes à vélo et de délicates compositions célestes.
Myriam amène une poésie narrative dans le champ de nos ruines post-industrielles, ses récits sont tendres, frissonnants de drôlerie parfois. Mais surtout ils parlent de résilience et de notre capacité à voir le beau même dans l’effondrement.
Photos © Myriam Schüssler / Galerie Odile